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Ah, Alone in the Dark.

Série mythique du survival horror (je vous renvoie d'ailleurs au
dossier présent sur le site), ce dernier épisode aura suscité bien des débats.

Décrié par certains, adulé par d'autres, alors, qu'en est t-il vraiment ?


C'est donc fébrilement que j'insère la galette du jeu dans ma console.

Vient alors le menu principal, sobre, efficace, et surtout bercé par une mélodie digne des plus grands films. Ça promet donc ! Et en effet, vos tympans seront ravis d'entendre ces douces mélodies aux allures de chants religieux tellement elles sont agréables et collent incroyablement bien à l'ambiance du titre.

Néanmoins, on ne peut juger le travail sonore du jeu sans parler de ses doublages. Si comme moi, vous êtes un puriste, alors lancer le jeu en Anglais se révèlera être une bonne pioche, car les dialogues manquent certes de patate, mais au moins les voix correspondront aux personnages. Alors que la version Française... Elle n'est pas affreuse non plus, mais les répliques sonnent fausses et sans conviction. Je vous conseille donc, si vous voulez en profiter pleinement, de mettre le jeu en VO via les options.



Bref, donc je lance finalement "Nouvelle Partie" sur le menu, et là. La grosse claque.

La scène d'intro vous met directement dans le bain. Vous êtes toujours Edward Carnby, vous ouvrez les yeux et voyez 2 hommes mal-intentionnés en train de brusquer un petit barbu qui semble vous connaitre. Votre vision troublée laisse à penser que les 2 hommes n'y sont pas allé de main morte sur votre crâne. Vos tournez la tête pour voir ce qui se passe, vous êtes allongé sur un lit, et la seule action possible à faire, c'est de cligner des yeux en appuyant sur le stick droit (ce qui se révèle terriblement immersif mine de rien). L'un des 2 homme vient alors vous relevez, histoire de s'assurer si vous êtes toujours parmi les vivants ou non. L'autre emmène alors votre ami par une porte, ce que vous êtes amené à faire également, un Uzi pointé dans le dos. Vous suivez les directives que vous indique votre geôlier, il vous emmène sur le toit en vue de vous descendre. Rendez vous maintenant en page 58.


En fait non, vous n'étiez pas en train de lire un livre dont vous êtes le héros, je vous décrivais juste la scène d'intro comme si vous la viviez. Parce que oui, cette scène est en vue FPS (à la 1ère personne donc). Original non ? Et ce n'est pas tout. Pendant le jeu, vous pouvez passer d'une vue à la 3eme personne, utile pour les déplacement, la plate-forme, etc, à une vue FPS pour plus de précision lors d'emploi d'armes. Et cela quand bon vous semble. En parlant de caméra, il faut noter que la vue à la 3ème personne est différente selon la console sur laquelle vous jouez. Sur Xbox 360 et PC, la caméra reste fixe derrière Edward. Elle donne un effet cinématographique de par son placement (similaire à celui de Resident Evil 4 pour vous donner une idée) mais occasionne également des gros soucis de visibilité de par l'impossibilité de la bouger.

Alors que sur PS3, la caméra est placée derrière notre brute préférée le plus simplement possible, mais offre une maniabilité totale, le stick droit vous permet de la replacer. Très pratique donc. Pour avoir testé le jeu sur 360 et PS3, la version PS3 reste bien plus agréable.

Voila un comparatif pour vous donner une idée. A gauche la caméra sur 360, à droite sur PS3.

Alors au fait, pourquoi la grande claque ? (mais si, souvenez vous, 2 paragraphes plus haut).

Tout simplement car la scène d'intro est graphiquement superbe. Les textures sont fines, les modèles très bien animés, de beaux effets de lumière et une immersion vraiment top. Cependant, j'ai bien précisé "la scène d'intro", car cette scène reste de loin la plus jolie du jeu. La plupart du temps, le jeu proposera des décors bien fournis mais un poil anguleux, des modèles joliment détaillés mais toujours avec un aspect "platine" assez bizarre, qui fait que certains persos ressemblent à des poupées. Le moteur physique est plutôt bon (on peut utiliser/casser de nombreuses choses) et très bien utilisé en terme de Gameplay. Enfin, les animations auraient peut être mérité plus de travail de la part des développeurs, car certaines feraient même rire un GTA San Andréas !


Voila. Donc au final, vous devez penser que ce Alone in the Dark est
un jeu quelconque, avec ses qualités et ses défauts. Un bon petit 11/20 quoi...

Sauf que non, je vais maintenant vous dire comment, ce petit jeu quelconque, parvient finalement à conquérir un joueur. La réponse est en un mot barbare: GAMEPLAY.


Oui, Même si ce 5ème épisode de Carnby ne brille pas par sa réalisation, il sauve largement les meubles grâce à son Gameplay aux petits oignons.

Prenons un exemple. Je vois un Humanz devant moi. (ce n'est pas une faute d'orthographe, les ennemis s'appellent vraiment comme ça.)
La seule façon de les tuer, c'est de les brûler. Alors comment je fais ?

Soit j'accède à mon inventaire (qui est ici le manteau de Carnby, on peut stocker des objets dans ses poches. Immersion quand tu nous tiens.) afin de voir ce que j'ai. Chouette, j'ai une bombe de soin et un briquet. Je vais donc prendre la bombe de soin dans ma main gauche et le briquet dans la droite, ainsi j'obtiens un petit lance flamme artisanal. Le Humanz n'est plus qu'un tas de cendres.

Ou alors, 2ème cas de figure, je trouve une latte en bois par terre. Je me dépêche de trouver une source de feu et j'y plonge la latte. Me voila paré avec une énorme torche. Il ne me reste qu'à la claquer dans le visage du méchant monstre et c'est réglé. D'ailleurs jouer du corps à corps dans le jeu est un vrai bonheur, car les mouvements d'Edward se font via le stick droit (en maintenant L1 en plus sur PS3). Concrètement, je fais aller le stick de droite à gauche et Carnby fait aller sa latte/chaise/hache/etc de droite à gauche. Ça change des jeux habituels ou une seule voire 2 touches servent à frapper.

Mais ce n'est pas tout, il n'y a pas que les combats qui sont sympathiques. Bien que Carnby ne fasse pas très intellectuel, il sait quand même résoudre des énigmes. Et ca tombe bien, car il y en pas mal et elles se révèlent assez intéressantes.

Exemple encore. Je suis sur un coté de la rame de métro, inondée au milieu, et je souhaite attendre l'autre coté. Sauf qu'un câble électrique pendouille dans l'eau, la rendant mortelle. Facile. Je cherche un objet assez long, comme un tuyau ou une branche, je m'approche au bord de l'eau, et je tend les bras de Carnby, de façon à pousser le câble avec mon objet et de le ramener près du bord, là je pourrait isoler le câble avec une barrière ou autre.

Vous l'aurez compris, Alone in the Dark reserve encore plein de petites surprises de ce genre, et je ne vous parle pas de la combinaison d'objets dans l'inventaire, des différentes phases de Gameplay que contient le jeu, du système de soin et encore plein d'autres petites subtilités, je vous laisse le plaisir de découvrir ça. Un dernier mot sur la durée de vie, le jeu n'est pas très long. Environ 8-10h en prenant son temps pour faire le jeu à 100%. Mais c'est 8-10h de bonne détente.

Au final, ce dernier épisode aura été fort blâmé pour son ésthétique étrange et sa rigidité, mais son Gameplay vraiment frais et diversifié fut lui passé sous silence.

Je ne peux donc que vous conseiller de laisser sa chance à un jeu injustement mis à la poubelle, mais très sympa au final.

 

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PS: Le jeu existe aussi sur Wii et PS2 mais dans une version bien différente que celle dont je viens de vous parler. N'ayant pas joué à ces moutures, je ne peux donc vous donner d'avis dessus.