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    Test

    Wii

    [Test] No More Heroes

    Posté par BloodySunday le 12/04/08 à 22h56

    Oubliez tout ce à quoi vous avez pu jouer jusqu'à maintenant...

    En 2005, Suda Goichi, alias Suda 51, nous livrait une expérience ludique inénarrable, répondant au doux nom de "Killer 7", dont certains ont encore du mal à se remettre aujourd'hui.

    Trois ans plus tard se présente à nous son nouveau délire, le plus que déjanté No More Heroes ! Travis Touchdown, héros principal de l'intrigue, va nous emmener au sein d'un univers torturé, fou, démoniaque, ... Mais ô combien formidable.

    C'est donc non sans une certaine appréhension que l'on insère la galette au cœur de sa console : Sera-t-il la tuerie annoncé ? Va-t-il me surprendre ? M'émouvoir ? M'amuser ? A quoi dois-je m'attendre ? Autant de questions que l'on aura tendance à se poser... Et pour y trouver une réponse, il n'y a qu'un seul moyen : jouer !

    Mais No More Heroes, au fond, c'est quoi ? Et bien il s'agit avant tout d'une simulation. Oui, vous ménerez bel et bien la vie de Travis, otaku assassin à ses heures perdues. Le déroulement se découpe donc ainsi en trois phases distinctes : les balades en ville et autre petits boulots à accomplir afin de se remplir les poches et, par conséquent, débloquer la mission suivante, l'extermination de l'intégralité des vagues d'ennemis vous séparant de la fin du niveau et, enfin, en guise d'apothéose, le combat ultime contre l'assassin adverse faisant office de boss.

    Mais avant de poursuivre il serait bon de présenter en quelque sorte le synopsis caractérisant tant cette épopée rocambolesque. Ainsi, comme susdit, vous incarnez immensément charismatique Travis Touchdown, tueur à gages de profession. Mine de rien, ce boulot pouvant sembler riche en palpitation s'avèrera rapidement redondant pour notre ami. Au fil du temps, la routine s'installe péniblement et il perd quelque peu ses ambitions...

    Mais c'était sans compter la charmante Sylvia Christel qui, sachant user de ses atouts féminins, convaincra Travis de se lancer dans la compétition pour le titre de meilleur assassin de Santa Destroy, bourgade sympathique, s'il en est (bien que bourrée d'aliasing... Hum), dans laquelle prennent place les événements. Il se rerouve donc catapulté au rang de onzième tueur et comprend vite que, afin d'accéder au classement supérieur, il n'a d'autre choix que d'éliminer froidement son concurrent direct, à savoir, fatalement, le numéro dix.

    A vous de mener ce cher maître otaku vers un accomplissement optimal de sa quête et, espérons, un dénouement convaincant... Mais chut, trop en dire ne ferait que nuire à votre éventuel futur plaisir de jeu. Il serait donc plus judicieux de passer dès maintenant à davantage d'explications relatives au gameplay...

    Ben, y'a qu'à demander !
    Que la partie commence !

    Comme narré précédemment, le découpage du titre s'avère plutôt marqué, avec ses 10 (voire plus, hé hé...) boss à affronter, ses petits boulots à remplir, ... Néanmoins, j'arrête tout de suite ceux qui s'attendaient à une liberté façon GTA car ce n'est en aucun cas le but recherché par les développeurs (et heureusement d'ailleurs !) En effet, si le héros dispose bel et bien d'un véhicule personnel, sorte de moto ultime dépassant vos rêves les plus fous, les seuls déplacements urbains, parmi les rues de Santa Destroy, que vous effecturez se résumeront à se rendre d'un point A à un point B, avec très peu, voire aucune, interactions possibles, que ce soit avec l'environnement comme avec les piétons (très rares d'ailleurs - Santa Destroy est vraiment une ville morte !). Ajoutons à cela une gestion des collisions tout simplement risible et, pour couronner le tout, une conduite de la moto tout simplement exécrable... Bref, vous l'aurez compris, les phases en ville ne seront pas exemplaires sans s'avérer pour autant insupportables. Vous prendrez tout de même plaisir à foncer à travers tout ce qui bouge ou non, usant à foison du boost mis à votre disposition mais cela ne fait en aucun cas de No More Heroes un concurrent à Gran Theft Auto, RIEN-A-VOIR !

    Si No More Heroes possède un côté fan-service plutôt prononcé, il n'hésite tout de même pas à imposer son credo de manière arbitraire : tout plaisir ludique se mérite. Ainsi, pour accéder à la mission d'assassinat suivante et à l'affrontement contre le boss allant de pair avec celle-ci, il faudra se tuer à la tâche, suer tout le liquide de son corps... En gros : travailler ! Et avec ardeur, je vous prie.

    Une dizaine de petits boulots s'offrent donc à nous, se débloquant chacun au fur et à mesure. Allant du ramasseur de noix de coco en passant par chasseur de scorpion ou encore nettoyeur de murs, la palette de jobs, si elle peut paraître plutôt variée de prime abord, se révélera par la suite peu hétéroclite et remplir toutes ses tâches pourra vite devenir rébarbatif. On s'en acquittera tout de même sans rechigner car, dans le fond, il faut bien admettre que, bien qu'il soit un soft à petit budget possédant tout de même pas mal de défauts et présentant un déroulement, disons-le clairement, répétitif, No More Heroes nous entraîne sans difficulté en plein dans le trip de son créateur, relayant de cette façons tous ses inconvénients au second plan, les gommant, littéralement, de notre esprit étriqué de joueur exigeant.
    Home sweet Home

    Une fois la somme requise récoltée, s'étant acquitté également des quelques missions d'assassinat ou de combat diversifiant les séquences de petits boulots, il sera l'heure de partir sur le champ de bataille avec, en guise de glaive pourfendeur, votre sabre laser glané sur un site de ventes aux enchères en échange d'un gros paquet de LB$, la monnaie locale. On se rendra ainsi au point de rendez-vous imposé, non sans avoir auparavant fait un petit saut au Motel, portant, soit dit en passant, le nom-même du jeu, où réside Travis. Vous pourrez y admirer vos vidéos de Catch, sport que notre protagoniste central affectionne tout particulièrement, vous rassasiez en vidant le frigo, changer de vêtements, écouter vos messages téléphoniques (ce qui sera toujours synonyme de cinématiques hilarantes) ou encore sauvegarder... En allant aux toilettes ! Et oui, ça ne s'invente pas... Mais bref, revenons à nos moutons, c'est-à-dire les missions d'assassinat !

    Ces dernières débutent par une succession de couloirs où il faudra occire une pléthore d'ennemis, brochette par brochette, et ce au moyen du beam katana, le sabre laser de Travis. Ces phases se déroulent de manière relativement monotone et ce n'est que très (trop ?) rarement que s'immiscent certains éléments modificateurs instaurant un léger vent de fraîcheur au sein de la progression réglée comme du papier à musique. Par exemple, lors d'une mission se déroulant dans une école, le système anti-incendie se mettra en marche, électrocutera votre lame et vous forcera à trouver un moyen de couper l'arrivée d'eau... Rien de transcendant, certes, mais cela a le mérite de briser la lassitude parfois occasionnée par cette succession de combats.

    Mais au bout de ce long tunnel jonché des cadavres de vos victimes se trouve enfin la récompense ô combien méritée : le boss ! Toujours précédé et suivi de cinématiques à la mise en scène exceptionnelle, elles imposent le respect tant elles sont réalisées d'une main de maître ! Chaque boss a donc sa personnalité propre, son caractère, son histoire... Et son point faible ! Une fois ce dernier déniché, vaincre votre adversaire ne sera généralement qu'une formalité, du moins en faible niveau de difficulté. De toute façons, nous, ce que l'on désire réellement, c'est progresser dans l'avancement du scénario et non pas buter sur un même ennemi des heures durant ! Il y a le mode "Hot" pour ça, après tout...

    Bref, de cette façon, suivant toujours plus ou moins une ligne de conduite identique, les péripéties se révèlent à nous petit à petit pour enfin parvenir au dénouement final tant attendu (appelant d'ailleurs à une suite, mais vous verrez bien...) Le moins que l'on puisse dire, c'est que rien ne nous déçoit jamais, globalement du moins, que ce soit le comportement de Travis, les dialogues osés ou encore l'originalité des lieux et opposants rencontrés ! Et c'est probablement cela le petit "plus" de No More Heroes : il nous scotche du début à la fin grâce à ses rebondissements incessants et ce sans nous lasser l'espace d'une seconde ! Du grand art !

    Alors, quid ?

    En définitive, si l'on garde tout de même une pointe d'amertume quant au réel aboutissement de la narration qui n'en est d'ailleurs pas vraiment un, il faudrait tout de même faire preuve d'une solide dose de mauvaise foi pour oser prétendre que le jeu n'atteint pas son objectif, à savoir procurer au joueur une expérience ludique jouissive et trash sans pour autant qu'il ait à éprouver une absence de scénario.

    Et, rien que pour ça, No More Heroes se définit comme quelque chose que l'on vit et pas que l'on joue.

    Casual gamers, soyez prévenus...

    Graphismes : 13/20
    D'un point de vue esthétique, le soft conquis sans difficulté avec son style repérable au premier coup d'œil et les litres de sang (censurés en version européenne) giclant à tout va... Mais si l'on est quelque peu regardant au niveau technique, on ne fera que se rendre malade à la vue de la ville affichant sans complexe un aliasing omniprésent ou encore un clipping impressionnant... Bref, de ce côté-là, NMH ne plaira pas à tout le monde...
    Gameplay : 17/20
    S'il peut sembler brouillon et répétitif, le Gameplay du titre dispose d'un certain charme dont on ne parvient pas à se défaire. Les combos lors des affrontements s'enchaînent à merveille et activer les finish moves d'un coup de Wiimote se évèle diablement jouissif. L'appui des prises de catchs vient de surcroît renforcer cette excellente prise en main des combats.
    Durée de vie : 11/20
    La dizaine d'heures vous séparant du dénouement inouï de l'aventure passe à une vitesse folle, malheureusement. Il sera bien entendu autorisé de recommencer le jeu avec, en prime, un mode de difficulté supplémentaire et son équipement accumulé jusque lors. Mais cela ne remplacera en aucun cas une quête que l'on aurait espéré plus longue...
    Ambiance Sonore : 15/20
    Du rock détonnant envahira vos oreilles sont pour autant les incommoder, ce qui constitue un réel attout. De plus, cette ambiance sonore colle avec brio à l'ambiance générée par le design atypique, voire loufoque. Les bruitages, quant à eux, retranscrivent parfaitement l'impression d'action trépidante des joutes au sabre laser.
    Originalité : "un jeu unique !"
    Qui dit Suda 51 dit forcément jeu unique... ! Et No More Heroes est bien là pour confirmer cet adage, avec une personnalité marquée au fer rouge.
    Note Globale : 16/20

    A priori, on aurait tendance à avancer qu'il est difficile d'apprécier No More Heroes étant donné son nombre de défauts conséquent. Mais lorsque l'on y pénètre un tant soit peu en profondeur, la dépendance nous prend à la gorge et il devient ardu de se défaire de l'emprise inénarrable du soft et de son charismatique héros. Avec ses boss inspirés des plus grands chefs d'œuvres cinématographiques ayant vu le jour, notamment ceux de Tarantino, le titre nous surprend, nous divertis, nous déroute... Et on en redemande ! Merci, monsieur Goichi !




    - Combats dynamique
    - Scénario exceptionnel
    - Esthétique audacieuse mais efficace
    - Avatar personnalisable
    - Personnalité mastoc


    - Bien trop court
    - Passages en ville ratés
    - Tout de même très moche
    - Parti pris forçant le joueur à "travailler" pour avancer dans le jeu pas toujours agréable
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    2 COMMENTAIRES


    Posté par BASILE93 :
    le 13/04/08 à 14:55
    Bon test, mais sur le fait que le jeu soit mou, je suis pas du tout d'accord, au contraire ce jeu a un rythme plutôt soutenu, d'ailleurs le rythme du jeu est un de ses points forts .

    Ensuite la durée de vie, ça dépend des personnes, moi qui avait pour but de tout faire dans le jeu j'en est eu pour 26 heures (j'étais en mode salé), donc je crois avoir bien rentabilisé le jeu , de plus le mode hot est très sympa ...vu qu'on a déjà tout acheter (sauf quelques T-shirts qui apparaissent quand on recommence le jeu) et bien on passe beaucoup plus rapidement la phase boulot pour garder le meilleur ...la phase boss. =)
    Posté par Smurff :
    le 13/04/08 à 17:16
    très bon test :) Je le prendrai certainement d'occase plus tard.

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